« La fabrique qui fleurit le plus à Genève est celle de l’horlogerie ; elle occupe plus de 5’000 personnes, c’est-à-dire plus de la cinquième partie des citoyens », explique en 1757 l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert dans le long article qu’elle consacre à Genève. Le mot fabrique était en l’occurrence écrit sans majuscule mais on parle bien de cette multitude d’horlogers, orfèvres, bijoutiers et artisans de tous les métiers annexes dont les « cabinets » fleurissaient sur la rive droite du Rhône au XVIIIe siècle, concourant tous ensemble à la fabrication de montres et de bijoux.