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Actualités

Antonio Calce: « Reconnecter Girard-Perregaux à son héritage »

mercredi, 27 septembre 2017
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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6 min de lecture

À la tête de Girard-Perregaux, Antonio Calce s’est attaché à clarifier l’offre de la Maison. Deux ans et demi après son entrée en fonction, il fait état de sa stratégie et de premiers résultats. Morceaux choisis.

L’an dernier, c’était le 225e anniversaire de la marque qui frappait les esprits. Cette année, alors que la Maison revenait en terres genevoises en réintégrant le Salon International de la Haute Horlogerie, Girard-Perregaux se trouvait une seconde jeunesse en glorifiant les années vintage avec sa mythique Laureato, un modèle des années 1970 ressuscité un an plus tôt. Dans un entretien accordé à WatchTime, Antonio Calce, CEO de Sowind, s’explique : « Nous avons commencé à redéfinir la stratégie de Girard-Perregaux il y a trois ans. L’important à mes yeux consistait à reconnecter la marque avec son héritage. Nous avons plus de 225 ans d’histoire et mon objectif était précisément de prendre soin de ce patrimoine. Depuis 2015, nous avons donc franchi des étapes importantes consistant à redéfinir la stratégie produits avec, comme avantage, d’avoir de véritables icônes dans nos collections. Nous ne sommes pas une marque monoproduit. Nous disposons notamment des gammes 1966, 1945, de la Laureato… Mais nous produisons également chaque année quelques centaines de pièces de vraie Haute Horlogerie. Voilà deux modèles d’affaires très différents. Jusqu’à un certain point, ils nous ont d’ailleurs forcés à nous demander qui était vraiment Girard-Perregaux. Maintenant les choses sont claires et la stratégie repose sur cinq piliers avec les collections Héritage, Classique, comprenant les gammes 1966 et 1945, Trois Ponts, y compris les complications horlogères placées sous cette dénomination, Cat’s Eye pour les femmes et finalement Laureato. »

Girard-Perregaux Cat's Eye Celestial
Girard-Perregaux Cat's Eye Celestial
Déclinaison des Trois Ponts

Mais si les piliers de la marque sont aujourd’hui clairement définis, encore s’agit-il de leur donner toute la profondeur voulue. « Les Trois Ponts représentent la signature de Girard-Perregaux, qui, comme chacun le sait, recouvrait par le passé le seul modèle de Haute Horlogerie de la Maison avec le fameux Tourbillon sous Trois Ponts d’or, rappelle Antonio Calce. Aujourd’hui, il s’agit de créer une famille de produits autour de cette pièce signature et ce, dans trois segments de prix et de fonctions. La Neo-Bridges présentée cette année est la première montre de cette famille dans un style tout à la fois classique et contemporain. En 2018, nous allons en présenter une nouvelle, qui est d’ailleurs presque terminée, dotée d’une complication de base, et en 2019 encore une autre avec une “moyenne” complication. On a beau avoir l’un des produits horlogers les plus emblématiques, on ne peut pas vraiment capitaliser dessus si l’on se contente de produire uniquement des modèles à tourbillon. »

Girard-Perregaux La Esmeralda Tourbillon
Girard-Perregaux La Esmeralda Tourbillon

Dans ce contexte, les Trois Ponts deviennent un symbole identitaire avant de recouvrir une réalité tangible. Antonio Calce : « Dans cette ligne, nous aurons parfois trois ponts, ou deux, voire un seul. Comme je l’ai dit, nous sommes aujourd’hui pratiquement prêts avec le modèle “moyen de gamme” dans cette collection, et il n’aura qu’un pont. Il s’agit d’une belle complication, basée sur la signature des Trois Ponts. Mais nous n’avions pas assez de place pour en positionner trois ou même deux. Finalement, peu importe le nombre, l’essentiel est d’avoir une signature unique et de respecter les codes. Quels sont-ils ? Qu’est-ce qui, finalement, constitue l’ADN des Trois Ponts ? C’est son architecture symétrique couplée à des ponts fonctionnels ! »

Girard-Perregaux Tourbillon sous trois Ponts d'or (2013)
Girard-Perregaux Tourbillon sous trois Ponts d'or (2013)
Une année 2018 Laureato

Reste que, depuis un peu plus d’un an, c’est la Laureato qui tient la vedette. « Si, dans l’histoire récente de Girard-Perregaux, on peut parler d’icône, c’est bien de la Laureato qu’il s’agit, poursuit Antonio Calce. Mais aucun vrai développement n’avait été envisagé, même si cette montre a une forte personnalité et une identité très affirmée. Entre 1970 et 1975, l’âge d’or pour les montres sport de luxe, elle faisait partie des trois modèles incontournables avec la Royal Oak d’Audemars Piguet et la Nautilus de Patek Philippe. En 2017, nous avons finalement construit une vraie famille autour de ce modèle. Le design de la nouvelle collection Laureato évoque d’ailleurs le modèle original des années 1970, considéré comme un classique des montres sport de luxe. Mais nous n’en sommes qu’au début des nouveaux développements, si bien qu’il est encore trop tôt pour parler stratégie. Pas question toutefois de se contenter d’offrir différentes couleurs de cadran ou de bracelet, l’objectif est de constituer ici aussi plusieurs niveaux de Laureato avec des collections de bas, moyen et haut de gamme. Étant donné que l’an prochain la stratégie de la marque se concentrera précisément sur la Laureato, comme sur les pièces de Haute Horlogerie, nous avons bien l’intention de créer de la valeur autour de ces modèles. »

Girard-Perregaux Laureato 34 mm

Vu que tous les yeux se focalisent désormais sur Girard-Perregaux, faut-il en conclure que, pour JeanRichard, la messe est dite ? Rien n’est moins sûr. « Le groupe Sowind est constitué de quatre entités : les Maisons Girard-Perregaux et JeanRichard, le musée Girard-Perregaux et la manufacture qui fournit les deux marques, expose Antonio Calce. JeanRichard ne sera jamais écarté mais aujourd’hui il est impossible de s’en occuper en même temps que Girard-Perregaux. Ce serait d’ailleurs une erreur de vouloir le faire étant donné le positionnement totalement différent des deux marques. Nous prendrons soin de JeanRichard dans un futur proche, mais, pour l’instant, on se concentre sur sa grande sœur. Girard-Perregaux a un énorme potentiel, et nous avons déjà atteint des objectifs incroyables en 2015 et 2016. Alors laissons-nous le temps de franchir encore quelques étapes avant de revisiter JeanRichard. »

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